La Bonne Nouvelle : quel est son message ?
Que veut dire le mot « Évangile » ?
Le mot « Évangile » veut dire « bonne nouvelle ». Il est l’annonce d’un message de joie et de réjouissance de la part de Dieu, communiqué par Jésus-Christ et transmis ensuite par ses apôtres et son Église.
Les Écritures emploient une diversité de termes pour décrire cette bonne nouvelle : le salut, la rédemption, la réconciliation, le pardon, la paix, la grâce, la liberté, la guérison, la restauration, etc. Cette diversité de termes révèle déjà la richesse, la profondeur et la beauté du message évangélique.
Pourquoi a-t-on besoin de l’Évangile ?
Pour comprendre ce qu’est la « Bonne Nouvelle », il faut d’abord connaître la « mauvaise nouvelle ».
L’être humain a été créé à l’image de Dieu et pour vivre en relation avec lui. Le dessein du Créateur impliquait à l’origine un monde de paix et d’harmonie pour tous et chacun.
Cependant, dans leur désir d’autonomie par rapport à leur Créateur, les premiers êtres humains se sont détournés de Dieu et ont choisi de vivre leur vie à leur façon plutôt que de tenir compte de Dieu et de ses paroles. Cette rupture de relation entre Dieu et l’humanité est décrite au tout début de la Bible.
Nous vivons donc dans un monde en souffrance, car l’être humain (qui suit encore aujourd’hui le même chemin qu’à l’origine) subit les conséquences de son choix. Il ne vit pas en harmonie ni avec Dieu, ni avec ses proches, ni avec son environnement. Il est privé d’une vie de joie et d’un bonheur durable et ne parvient pas à combler ses aspirations les plus profondes. Il est sujet à la mort physique, spirituelle et éternelle. La cause profonde d’une telle situation est l’ignorance de Dieu et de ses voies (Genèse 3. 1-6 ; 14- 19 ; Romains 1. 20-21 ; 3. 23 ; 5. 12 ; 6. 23).
Qu’est-ce que Dieu a fait pour nous ? Pourquoi dit-on que l’Évangile est une « bonne nouvelle » ?
La « Bonne Nouvelle », c’est que Dieu a pris l’initiative de restaurer cette relation brisée avec l’humanité et avec chacun d’entre nous. Dans son amour et sa grâce, il a envoyé un Sauveur en la personne de Jésus-Christ.
La Bible nous présente Jésus-Christ comme étant l’intermédiaire entre Dieu et les êtres humains. Il est celui qui vient nous réconcilier avec Dieu par sa vie, sa mort et sa résurrection. En mourant sur la croix et en ressuscitant d’entre les morts, Jésus-Christ est venu enlever ou éliminer tout ce qui faisait obstacle à notre communion ou participation au Royaume de Dieu. Grâce à ce qu’il a accomplit, nous relation avec Dieu est restaurée, nous avons accès au pardon de Dieu, à la paix avec Dieu, à la vie éternelle et au Royaume de Dieu. Jésus-Christ nous offre la possibilité de goûter et d’expérimenter une nouvelle relation avec notre Créateur (Jean 14. 6 ; Romains 5. 8 ; 2 Corinthiens 5. 17-21 ; 1 Timothée 2. 5-6 ; 1 Jean 4. 9-10, 14).
La Bonne Nouvelle, c’est donc que Dieu vient vers nous en la personne de Jésus-Christ pour que nous soyons en relation avec lui et pour restaurer le monde dans lequel nous vivons (apporter son Royaume). L’Évangile est une opération de sauvetage et de transformation, rien de moins !
Comment pouvons-nous répondre à l’Évangile ? Qu’est-ce que Dieu demande de nous en guise de réponse ?
Chaque personne est invitée à répondre personnellement à l’initiative de Dieu et au salut que Dieu lui offre en Jésus-Christ. Ce salut est offert gratuitement, sans le mérite des bonnes œuvres, mais l’être humain doit saisir ce que Dieu lui offre (Romains 3. 23-26 ; Éphésiens 2. 8-9).
La réponse que Dieu demande est la conversion qui est un mouvement de retour vers Dieu. Concrètement, ce retour à Dieu comprend quatre éléments ; les deux premiers sont des attitudes intérieures et les deux derniers des gestes extérieurs :
Le premier élément est la repentance : la repentance consiste à reconnaître nos fautes et notre besoin de pardon. Même si l’on juge que nous ne sommes pas une « mauvaise personne », nous avons tous besoin du pardon de Dieu, qui que nous soyons. Se repentir, c’est donc reconnaître que nous avons fait « fausse route » par rapport à Dieu, et que dorénavant nous avons besoin de Jésus-Christ pour être réconcilié avec lui (Matthieu 4. 17 ; Marc 1. 15).
Le deuxième élément est la foi : la foi consiste à placer notre confiance en Jésus-Christ, à reconnaître ce qu’il a fait pour nous à la croix, à l’accueillir dans notre cœur et dans notre vie afin qu’il soit notre Sauveur et Seigneur personnel. C’est reconnaître que le pardon de Dieu nous est octroyé, non pas sur la base de nos mérites, mais sur la base des mérites de Jésus-Christ (Jean 3. 16 ; 5. 40 ; 20. 31 ; Actes 20. 21).
Le troisième élément est le baptême : le baptême est la manifestation publique de notre nouvelle disposition intérieure à l’égard de Dieu et de Jésus-Christ. C’est un geste concret par lequel nous communiquons à Dieu et aux autres que nous répondons à sa grâce et que nous voulons le suivre dans la communion de son Église (Matthieu 28. 19-20 ; Actes 2. 37-38).
Le quatrième élément est l’entrée dans l’Église. Dans le Nouveau Testament, tous ceux qui se tournaient vers Jésus-Christ se faisaient baptiser et se joignaient à une Église locale. La foi « en solitaire » est une notion totalement étrangère à la Bible. Il est impensable de dire « oui » à Jésus-Christ tout en disant « non » à l’Église. La foi se vit dans le contexte d’une communauté chrétienne, et non pas hors d’elle (Matthieu 16. 18 ; Actes 2. 47).
Au tout début du christianisme, ces quatre éléments faisaient partie d’une démarche de conversion. Cette démarche était la réponse de celui qui se plaçait sous le Règne de Dieu et qui décidait de suivre Jésus-Christ, d’être son disciple jour après jour. Cela impliquait de nouvelles dispositions intérieures (repentance et foi) et des gestes concrets en guise de démonstration (baptême et participation à l’Église).
Naturellement, la conversion à Dieu débouche sur une réorientation de vie. La véritable conversion suscite une nouvelle manière de penser et de vivre. Nous plaçons Jésus-Christ au centre de notre vie, nous respectons la Parole de Dieu, nous changeons notre manière de voir la vie, les gens et la Création et nous embrassons la cause du Royaume de Dieu. Nous cherchons à vivre dans un monde plus humain et plus chrétien, et ce, en attendant le retour de Jésus-Christ qui apportera un monde nouveau. Cette marche à la suite de Jésus-Christ est le signe de notre reconnaissance et de notre gratitude envers lui pour le si grand salut qu’il a opéré pour nous (Romains 12. 1-2 ; Éphésiens 2. 10 ; 4. 20-24 ; Tite 2. 11-14 ; Hébreux 12. 28).
Stéphane Rhéaume, pasteur principal
Église chrétienne évangélique de St-Eustache
« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)